Depuis quelques années, il devient de plus en plus populaire chez les producteurs de porcs indépendants d’optimiser l’utilisation des grains produits à la ferme dans l’alimentation de leur troupeau. Dans les régions plus nordiques comme le Bas-Saint-Laurent, la production de maïs-grain, l’aliment énergétique de référence, est plutôt minime due à la courte saison de croissance et aux faibles unités thermiques maïs (UTM). Les entreprises sont donc en continuelle recherche de cultures possédant les caractéristiques nécessaires pour croître dans des conditions nordiques et pouvant servir à l’apport d’énergie dans l’alimentation de leur bétail. Le but de ce projet est d’évaluer l’effet d’un remplacement total du maïs-grain par de l’orge nue dans la ration des porcs en engraissement. Pour ce faire, le projet sera divisé en deux phases, soit la culture de l’orge nue en champ et l’alimentation des porcs. Cette pratique permettra de réduire les intrants provenant de l’extérieur de la région où l’entreprise est située, donc de diminuer les coûts d’importation d’ingrédients et les émissions de GES liés au transport des produits importés. De plus, l’orge nue nécessite moins d’intrants dans sa culture, comparativement à celle du maïs-grain. Finalement, le grain d’orge n’étant pas vêtu, cela permet de diminuer les applications de pesticides et les moisissures de type fusarium se logeant habituellement dans l’écaille.